En bref
Une méta-analyse montre que consommer plus de 60 g d’amandes quotidiennement améliore les marqueurs d’antioxydants : baisse notable des MDA, 8-OHdG et acide urique, et augmentation de l’activité de la SOD.
Introduction
Le stress oxydatif, résultant d’un déséquilibre entre les espèces réactives de l’oxygène et les défenses antioxydantes, est un moteur de nombreuses maladies chroniques (cardiovasculaires, neurodégénératives, diabète, cancer). Les amandes, riches en vitamine E, polyphénols et acides gras mono-insaturés, pourraient contribuer à restaurer cet équilibre. Cette étude évalue l’effet réel de leur consommation sur des biomarqueurs clés liés au stress oxydatif.
Protocole de l’étude
Les chercheurs ont conduit une revue systématique selon les lignes directrices PRISMA et une méta-analyse. Ils ont identifié 5 essais contrôlés randomisés (ECR) et 3 essais croisés jusqu’à janvier 2025, totalisant 424 adultes. Les biomarqueurs analysés incluaient le malondialdéhyde (MDA), 8-hydroxy-2′-désoxyguanosine (8-OHdG), la superoxyde dismutase (SOD), la glutathion peroxydase (GPx) et l’acide urique (UA). Les données ont été combinées via des modèles à effets aléatoires, les doses d’amandes dépassant 60 g par jour étant comparées à des régimes témoins.
Résultats de l’étude
La consommation de plus de 60 g d’amandes par jour a entraîné :
- Une réduction du MDA (WMD = -0,46, p = 0,002), marqueur de peroxydation lipidique.
- Une diminution du 8-OHdG (WMD = -5,83, p < 0,001), reflet de la protection de l’ADN.
- Une baisse de l’acide urique (UA) (WMD = -0,64, p = 0,009).
- Une augmentation de l’activité de la SOD (WMD = +2,02, p = 0,008), enzyme antioxydante clé.Aucun effet significatif n’a été observé sur la GPx (p = 0,270). Une forte hétérogénéité (I² de 92 à 96 %) reflète la variabilité des designs et des populations étudiées.
Ce que nous pouvons faire pour notre santé selon cette étude
Inclure régulièrement des amandes (≥ 60 g/j) dans l’alimentation pourrait contribuer à réduire le stress oxydatif, un facteur inflammatoire et de vieillissement cellulaire. Cela constitue une stratégie alimentaire simple pour renforcer la protection contre les maladies chroniques et soutenir une meilleure longévité.
Conclusion
Cette méta-analyse montre que consommer plus de 60 g d’amandes par jour améliore plusieurs biomarqueurs du stress oxydatif. Bien que les études présentent une certaine variabilité, ces résultats affirment le rôle des amandes comme aliment fonctionnel intéressant pour la santé à long terme.
Source
Kolahi, A., Movahed, S., Tejareh, F., Saeedy, S. A. G., & Gholizadeh, M. (2025). The impact of almond supplementation on oxidative stress biomarkers: a systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials. Scientific Reports, 15(1). https://doi.org/10.1038/s41598-025-14701-w