En bref
Des protéines essentielles restent piégées dans des granules de stress, perturbant la communication cellulaire et favorisant la neurodégénérescence. Cette découverte pourrait ouvrir de nouvelles pistes pour ralentir la maladie d’Alzheimer.
Introduction
La maladie d’Alzheimer reste un mystère pour la science, mais une étude récente apporte un nouvel éclairage qui pourrait changer notre manière de l’aborder. Et si l’un des éléments clés se trouvait dans le transport des protéines à l’intérieur de nos cellules ?
Un problème de communication dans nos cellules
Nos cellules fonctionnent grâce à un système complexe d’échanges entre leur noyau et leur cytoplasme. C’est un peu comme un bureau où les documents doivent circuler efficacement pour que le travail soit bien fait. Dans le cas de la maladie d’Alzheimer, cette communication serait perturbée, empêchant certaines protéines essentielles de se rendre là où elles sont nécessaires.
Les granules de stress : des coupables inattendus ?
Lorsque nos cellules sont en difficulté – face à un stress oxydatif, une inflammation ou d’autres agressions – elles forment des « granules de stress ». Ces structures sont censées être temporaires, mais dans la maladie d’Alzheimer, elles semblent s’accumuler de manière excessive et piéger des protéines essentielles au bon fonctionnement du cerveau. Résultat : la cellule se dérègle, et le cerveau souffre.
Une nouvelle piste pour lutter contre Alzheimer
Si cette hypothèse se confirme, elle pourrait ouvrir la voie à de nouvelles stratégies pour ralentir ou stopper la maladie. En trouvant un moyen de restaurer le transport des protéines et d’éliminer ces granules de stress en excès, on pourrait potentiellement limiter les dégâts causés par Alzheimer.
Cette étude ne propose pas encore de solution miracle, mais elle met en lumière un mécanisme qui pourrait jouer un rôle clé. Comprendre ces rouages cellulaires, c’est une étape de plus vers des traitements qui, un jour peut-être, permettront de mieux lutter contre cette maladie.
Source
Coleman PD, Delvaux E, Kordower JH, Boehringer A, Huseby CJ. Massive changes in gene expression and their cause(s) can be a unifying principle in the pathobiology of Alzheimer’s disease. Alzheimer’s Dement. 2025;e14555. https://doi.org/10.1002/alz.14555