Vieillir en bonne santé : et si tout ne se jouait pas dans nos gènes ?

Un arbre stylisé croisant une hélice d’ADN, symbolisant l’impact de l’environnement et du mode de vie sur le vieillissement en bonne santé?

En bref

Et si l’essentiel de notre longévité dépendait moins de notre ADN que de nos choix quotidiens ? Une grande étude vient de le confirmer : notre environnement, nos habitudes de vie, notre alimentation, nos relations sociales et même notre lieu de vie jouent un rôle déterminant dans notre santé et notre vieillissement.


Introduction

On nous a souvent répété que nos gènes dictent notre destin. Que nos risques de maladies, notre espérance de vie, nos faiblesses étaient inscrits dans l’ADN transmis par nos parents. Et pourtant, une étude d’une ampleur remarquable, publiée dans Nature Medicine, vient bousculer cette idée. Oui, la génétique a son mot à dire. Mais ce sont nos habitudes de vie, notre environnement quotidien – ce que les scientifiques appellent « l’exposome » – qui jouent le rôle principal dans cette grande pièce qu’est la vie.


L’exposome : un acteur clé du vieillissement

Menée sur près d’un demi-million de personnes issues de la UK Biobank, cette étude a analysé plus de 25 expositions environnementales majeures : alimentation, activité physique, stress, pollution, lien social, statut socio-économique, tabac, sommeil… Résultat ? Ces facteurs expliquent bien plus notre espérance de vie, notre forme mentale et physique à long terme que notre héritage génétique.

Et ce n’est pas tout : les chercheurs ont observé que l’exposome influence largement le vieillissement biologique mesuré par les protéines du sang, et qu’il prédit avec une grande précision le risque de maladies chroniques et de mortalité prématurée.


Ce que ça change

Ce que cette étude nous dit, en creux, c’est qu’il n’y a pas de fatalité. Que nous avons entre les mains – dans nos assiettes, nos choix de vie, nos routines quotidiennes – une formidable capacité d’agir. Une alimentation plus végétale et anti-inflammatoire, un sommeil régulier, une activité physique adaptée, du lien humain, du calme… Ce sont des piliers concrets sur lesquels fonder une vie plus longue, mais surtout meilleure.

Ce message est profondément porteur d’espoir. Il remet du pouvoir entre nos mains. Il invite à changer non pas tout, mais un peu. Chaque jour.


Conclusion

On ne choisit pas ses gènes, mais on peut choisir son mode de vie. Et cette étude nous rappelle qu’en matière de longévité, ce choix fait toute la différence. À une époque où vieillir fait souvent peur, cette découverte est un appel à réinventer notre quotidien, pas à pas, avec bienveillance et conviction.


Source

Argentieri, M. A., Amin, N., Nevado-Holgado, A. J., Sproviero, W., Collister, J. A., Keestra, S. M., Kuilman, M. M., Ginos, B. N. R., Ghanbari, M., Doherty, A., Hunter, D. J., Alvergne, A., & van Duijn, C. M. (2025). Integrating the environmental and genetic architectures of aging and mortality. Nature Medicine, 31, 1016–1025. https://doi.org/10.1038/s41591-024-03483-9

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