Vers une nouvelle ère dans le traitement de l’Alzheimer : l’espoir renaît grâce aux protéines chaperonnes

Une protéine chaperonne protégeant une autre structure dans un cerveau stylisé, symbolisant une nouvelle voie thérapeutique contre la maladie d’Alzheimer

En bref

Des chercheurs ont découvert qu’en administrant des protéines chaperonnes à des souris atteintes de la maladie d’Alzheimer, il est possible de restaurer l’équilibre protéique cérébral, de réduire les plaques amyloïdes et d’améliorer significativement les capacités d’apprentissage et de mémoire.


Introduction

La maladie d’Alzheimer, ce fléau qui vole les souvenirs et l’identité de nos proches, a longtemps laissé la communauté scientifique démunie. Mais aujourd’hui, une lueur d’espoir émerge. Et si nous pouvions non seulement ralentir, mais peut-être inverser certains effets de cette maladie dévastatrice ?


Un espoir venu des protéines chaperonnes

Au cœur de cette révolution thérapeutique se trouvent les protéines chaperonnes, véritables gardiennes de l’équilibre protéique dans nos cellules. Dans la maladie d’Alzheimer, cet équilibre est rompu, conduisant à l’accumulation de protéines mal repliées et à la formation de plaques amyloïdes toxiques.

Des scientifiques ont mené une étude sur des souris génétiquement modifiées pour développer des symptômes similaires à ceux de l’Alzheimer humain. En leur administrant des protéines chaperonnes, ils ont observé une diminution notable de l’activation chronique de la réponse aux protéines mal repliées (UPR), un processus souvent déréglé dans cette maladie.

De plus, cette intervention a conduit à une augmentation de l’expression de XBP1s et d’ADAM10, deux protéines essentielles dans la dégradation des plaques amyloïdes. Résultat ? Une réduction significative des niveaux de Aβ42, la principale composante des plaques amyloïdes. 


Des résultats encourageants sur la cognition

Mais au-delà des marqueurs biologiques, c’est le comportement des souris qui a le plus enthousiasmé les chercheurs. Après le traitement, les souris ont montré des améliorations notables dans des tests de mémoire et d’apprentissage, suggérant que la restauration de l’équilibre protéique pourrait effectivement inverser certains déficits cognitifs associés à l’Alzheimer.


Conclusion

Ces découvertes ouvrent la voie à de nouvelles approches thérapeutiques pour la maladie d’Alzheimer. Si ces résultats se confirment chez l’humain, nous pourrions envisager des traitements capables de restaurer la fonction cognitive et d’offrir une meilleure qualité de vie aux patients et à leurs familles. L’espoir renaît, et avec lui, la promesse d’un avenir où l’Alzheimer ne serait plus une fatalité.


Source

Hafycz, J. M., Strus, E., Sengupta, K., & Naidoo, N. (2023). Early and Late Chaperone Intervention Therapy Boosts XBP1s and ADAM10, Restores Proteostasis, and Rescues Learning in Alzheimer’s Disease Mice. https://doi.org/10.59368/agingbio.20230017

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