C’est l’alerte lancée par l’ANSES dans une publication récente : les menus des cantines scolaires et autres établissements collectifs doivent éviter les isoflavones, des composés naturellement présents dans le soja, en raison de leur effet potentiel sur le système endocrinien.
Ce qu’il faut retenir
- Les isoflavones peuvent agir comme des perturbateurs endocriniens.
- Les enfants sont particulièrement vulnérables à ces effets.
- L’ajout d’isoflavones dans les plats servis en restauration collective doit être évité.
- Cela concerne les crèches, cantines scolaires, hôpitaux et maisons de retraite.
Isoflavones : pourquoi ce composant du soja pose problème ?
Les isoflavones sont des phytoestrogènes : ils imitent les œstrogènes humains. Ce mimétisme hormonal peut influencer le développement, en particulier chez les enfants dont le système hormonal est encore en maturation.
Même à faibles doses, une exposition répétée peut avoir un impact biologique significatif.
Il ne s’agit pas d’interdire le soja dans l’alimentation (tofu, miso, etc.), mais de limiter les ajouts concentrésd’isoflavones dans les recettes industrielles ou enrichies.
Qui est concerné par cette recommandation ?
Cette mesure s’adresse à tous les acteurs de la restauration collective :
- Chefs de cuisine en collectivités
- Responsables de menus en crèche, école, hôpital, EHPAD
- Fournisseurs de plats préparés ou industriels
Objectif : éviter l’utilisation de préparations enrichies en isoflavones (comme certaines protéines de soja texturées ou ingrédients concentrés).
Que faire concrètement ?
- Lire les étiquettes pour repérer les ingrédients riches en isoflavones
- Former les équipes de cuisine aux perturbateurs endocriniens alimentaires
- Adapter les recettes végétariennes sans enrichissement excessif en soja
- Protéger les publics sensibles : enfants, adolescents, femmes enceintes, personnes âgées
Un enjeu de santé publique à ne pas négliger
Cette prise de position de l’ANSES montre à quel point nos choix alimentaires collectifs influencent durablement la santé, dès le plus jeune âge.
L’alimentation végétale reste une formidable opportunité pour l’avenir, mais elle doit être pensée avec rigueur et vigilance, surtout lorsqu’elle s’adresse aux publics les plus fragiles.