En bref
Une étude irlandaise montre que consommer du cheddar issu de vaches nourries à l’herbe diminue davantage les acides gras saturés dans le sang que le même fromage issu de vaches nourries de façon industrielle. Le fromage, même gras, pourrait jouer un rôle protecteur… à condition de respecter la nature.
Le paradoxe du fromage
Le fromage a mauvaise presse. Un aliment riche, gras, à consommer avec modération, surtout passé 50 ans. Et pourtant, cette étude apporte une bouffée d’air frais.
Non seulement le fromage n’est pas toujours néfaste, mais sa qualité nutritionnelle dépend profondément de ce que mangent les vaches.
Il y a donc du sens, de la logique biologique, derrière le « bon » fromage. Et c’est une nouvelle qui pourrait changer nos habitudes – et notre longévité.
Ce que montre cette étude sur le fromage et la santé métabolique
Le protocole
Des chercheurs ont comparé deux types de cheddar :
- L’un issu de vaches nourries à l’herbe,
- L’autre provenant de vaches nourries en intérieur avec un régime industriel.
Pendant 6 semaines, 58 adultes en surpoids ont consommé 120 g de l’un ou l’autre type de fromage par jour. Leur santé cardiovasculaire a ensuite été analysée.
Les résultats
- Les participants ayant consommé le fromage issu de vaches nourries à l’herbe ont vu leur taux d’acides gras saturés baisser significativement plus que ceux ayant mangé du fromage provenant de vaches nourries en intérieur avec un régime industriel.
- Les taux d’acides gras mono-insaturés, réputés bons pour le cœur, ont légèrement augmenté dans ce groupe.
- Aucun changement significatif n’a été observé dans les taux de cholestérol entre les deux groupes, ce qui suggère que le fromage ne provoque pas d’aggravation du risque cardiovasculaire, quelle que soit sa provenance.
Pourquoi c’est important pour votre santé (et votre longévité)
Ce que cette étude montre avec finesse, c’est que :
- Le fromage n’est pas forcément à bannir, même chez les personnes en surpoids.
- Mais surtout : ce que mangent les vaches change la qualité du fromage, et donc son impact sur votre santé.
- Les fromages issus de pâturages contiennent moins d’acides gras saturés nocifs et plus de bons acides gras(comme l’ALA et l’acide oléique).
- Cette qualité est naturelle, sans additifs, issue du mode d’élevage lui-même.
Une conclusion pleine de bon sens
Et si bien vieillir, c’était aussi mieux choisir ?
Le plaisir ne s’oppose pas à la santé. Il suffit parfois d’être plus attentif à l’origine de nos aliments.
Un fromage de qualité, bien produit, peut nourrir notre corps autant que notre joie de vivre.
Manger, ce n’est pas seulement se faire plaisir. C’est se soigner. C’est se respecter.
Et parfois, ça commence par une simple tranche de fromage… de prairie.
Source
Rooney, M., O’Connor, A., Dunne, S., Timlin, M., Brodkorb, A., Sheehan, J. J., et al. (2025). The effect of pasture-fed vs total mixed ration (TMR)-fed cheese on circulating fatty acid concentrations in middle-aged, overweight adults. International Dairy Journal, 166, 106246. https://doi.org/10.1016/j.idairyj.2025.106246