En bref
Une étude menée sur plus de 100 000 Français montre qu’une consommation élevée de certains additifs alimentaires industriels est associée à une augmentation significative du risque de développer un diabète de type 2. Ce lien concerne plusieurs additifs pris isolément… mais surtout leurs effets combinés dans notre alimentation ultra-transformée.
Ce que montre cette étude sur les additifs et le diabète
Une étude à grande échelle
L’étude s’appuie sur les données de la cohorte NutriNet-Santé, suivie en France entre 2009 et 2023, auprès de 104 139 adultes. Les chercheurs ont croisé :
- les habitudes alimentaires détaillées (recueillies sur plusieurs années),
- les quantités réelles d’additifs consommés (inclus dans plus de 3500 marques et produits industriels),
- et l’apparition du diabète de type 2.
Résultats principaux
- Plusieurs additifs fréquemment consommés sont associés à une hausse du risque de diabète, parmi lesquels :
- Phosphates (E338, E339, E340…)
- Nitrites (E249, E250)
- Sulphites (E220 à E228)
- Emulsifiants (E471 à E476)
- Édulcorants artificiels (acésulfame K, sucralose, etc.)
- Mais surtout, c’est la combinaison de plusieurs additifs dans un même régime alimentaire qui multiplie les effets néfastes.
- L’effet persiste même en tenant compte d’autres facteurs (âge, poids, activité physique, antécédents familiaux, etc.).
Ce que cela signifie pour votre santé et votre longévité
Ce que nous révèle cette étude, c’est que l’alimentation ultra-transformée n’est pas seulement un problème de calories vides.
Elle expose nos cellules à une synergie d’additifs qui, à la longue, modifie notre métabolisme, favorise l’inflammation, perturbe notre microbiote, et augmente le risque de maladies chroniques comme le diabète de type 2.
Et cela a un impact direct sur :
- notre espérance de vie en bonne santé,
- notre qualité de vie au quotidien,
- notre capacité à rester autonomes et actifs plus longtemps.
Une conclusion pleine de bon sens
Il ne s’agit pas d’avoir peur, ni de bannir à tout prix. Il s’agit d’ouvrir les yeux.
De lire les étiquettes.
De préférer le vrai, le simple, le fait maison.
Parce que chaque geste compte. Parce qu’un corps moins exposé est un corps qui vieillit mieux.
Et parce que notre santé ne se joue pas à coup de grandes décisions, mais dans la somme de nos petits choix répétés.
Source
Payen de la Garanderie, M., Hasenbohler, A., Dechamp, N., Javaux, G., Szabo de Edelenyi, F., et al. (2024). Food additive mixtures and type 2 diabetes incidence: Results from the NutriNet-Santé prospective cohort. PLOS Medicine, 21(4), e1004570. https://doi.org/10.1371/journal.pmed.1004570