En bref
Ca n’est pas qu’un effet de mode. Une étude clinique menée sur des adultes en surpoids ou obèses montre que consommer quotidiennement des myrtilles pendant 8 semaines modifie positivement la composition du microbiote intestinal et influence certains marqueurs métaboliques, sans impacter les lipides sanguins. Ce super-fruit pourrait donc jouer un rôle protecteur modéré mais réel sur la santé.
Ce que montre l’étude sur les effets des myrtilles
Contexte
L’essai randomisé contrôlé a été mené sur 46 adultes (âge moyen 65 ans) en surpoids ou souffrant d’obésité. Les participants ont consommé 40 g de myrtilles lyophilisées chaque jour pendant 8 semaines. Les chercheurs ont analysé :
- Le microbiote intestinal
- Les métabolites plasmatiques
- Les lipides et lipoprotéines circulants
Résultats clés
- Changements dans le microbiote : augmentation des espèces Bacteroides uniformis et Coprococcus comes, associées à un meilleur profil métabolique.
- Amélioration de certains métabolites liés à l’inflammation et à la fonction mitochondriale.
- Aucune modification des taux de cholestérol, LDL, HDL ou triglycérides.
- Les effets semblent plus marqués chez les femmes et les participants initialement peu consommateurs de fruits rouges.
Ce que cela signifie pour votre santé et votre longévité
Ce que cette étude nous montre, c’est qu’un superaliment ne fait pas de miracle, mais qu’il peut infléchir doucement l’équilibre de notre santé. Chez les personnes âgées ou en surpoids, où les dérèglements métaboliques sont plus fréquents, la myrtille semble agir comme un régulateur doux, sans effets secondaires.
Cela peut signifier :
- Une meilleure fonction intestinale,
- Une moindre inflammation chronique,
- Une protection métabolique subtile mais cumulative avec le temps.
La clé de cette étude n’est pas de transformer la myrtille en solution miracle. Elle est de nous rappeler que la régularité, la simplicité et la diversité végétale sont nos meilleurs alliés.
Source
Ricketts, J. R., He, Y., Lampe, J. W., Kurilshikov, A., Zhernakova, A., et al. (2024). Effects of Blueberry Consumption on Fecal Microbiome Composition and Circulating Metabolites, Lipids, and Lipoproteins in a Randomized Controlled Trial of Older Adults with Overweight or Obesity: The BEACTIVE Trial. Nutrients, 17(7), 1200. https://www.mdpi.com/2072-6643/17/7/1200