Pesticides et santé : l’Anses alerte sur les risques, notamment chez les enfants

Dessin au fusain représentant un enfant entouré de particules volatiles, symbolisant l’exposition aux pesticides et les risques sanitaires identifiés par l’Anses et l’Inserm

En bref

L’Anses met en lumière des signaux préoccupants concernant les effets des pyréthrinoïdes sur la santé humaine, en particulier des troubles du comportement chez les enfants exposés in utero. 


Une menace silencieuse dans notre quotidien

Chaque jour, sans le savoir, nous sommes exposés à des substances chimiques présentes dans notre environnement immédiat. Parmi elles, les pesticides, utilisés pour protéger les cultures, mais dont les effets sur notre santé sont de plus en plus questionnés. L’Anses, à travers une analyse approfondie de l’expertise collective de l’Inserm, tire la sonnette d’alarme sur les dangers potentiels de certaines de ces substances, notamment les pyréthrinoïdes. 


L’étude : Des signaux préoccupants identifiés

En avril 2025, l’Anses a publié une analyse des résultats de l’expertise collective de l’Inserm, mise à jour en 2021, concernant les liens entre l’exposition aux pesticides et la santé humaine . Cette analyse a mis en évidence plusieurs signaux sanitaires, dont un particulièrement fort concernant les pyréthrinoïdes, une famille d’insecticides largement utilisée. 

Les pyréthrinoïdes : une exposition préoccupante

Les pyréthrinoïdes sont présents dans de nombreux produits phytopharmaceutiques, biocides et médicaments vétérinaires. Leur utilisation est répandue, tant dans le domaine agricole que domestique. L’étude Esteban de Santé publique France (2021) a révélé une imprégnation significative de la population française par ces substances, avec des niveaux plus élevés chez les enfants que chez les adultes. 

Effets sur la santé : des troubles du comportement chez les enfants

L’analyse de l’Anses a mis en évidence un lien entre l’exposition prénatale aux pyréthrinoïdes et des troubles du comportement de type internalisé chez les enfants. Ces troubles incluent l’anxiété, la dépression et le retrait social. De plus, des atteintes spermatiques ont été observées dans la population générale, bien que le niveau de présomption soit plus faible. 


Ce que nous pouvons faire pour notre santé selon cette étude

Face à ces constats, il est essentiel d’adopter des comportements visant à réduire notre exposition aux pesticides, en particulier aux pyréthrinoïdes.

  1. Privilégier les produits biologiques : En choisissant des aliments issus de l’agriculture biologique, nous limitons notre exposition aux résidus de pesticides.
  2. Limiter l’utilisation de produits biocides à domicile : Utiliser des méthodes alternatives pour lutter contre les nuisibles, comme les pièges ou les répulsifs naturels. 
  3. Aérer régulièrement son logement : Une bonne ventilation permet de réduire la concentration de substances chimiques volatiles à l’intérieur.
  4. Sensibiliser son entourage : Informer les proches des risques liés aux pesticides et des moyens de s’en prémunir.

Agir pour protéger notre santé et celle de nos enfants

Les conclusions de l’Anses sont claires : certaines substances, bien que couramment utilisées, présentent des risques pour la santé humaine, en particulier pour les populations les plus vulnérables comme les enfants. Il est de notre responsabilité collective de prendre conscience de ces dangers et d’adopter des comportements visant à réduire notre exposition. En agissant dès aujourd’hui, nous contribuons à préserver notre santé et celle des générations futures.


Source

Anses. (2025). Analyse des résultats de l’expertise collective de l’Inserm sur les effets des pesticides sur la santéhttps://anses.fr/fr/content/analyse-des-resultats-de-lexpertise-collective-inserm

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