Régime végan et musculation : une étude révèle des résultats équivalents à ceux des omnivores

Dessin au fusain représentant un haltère stylisé entouré de feuilles, symbolisant l’équivalence entre régimes véganes et omnivores pour la synthèse des protéines musculaires

En bref

Une étude récente démontre que les régimes véganes, lorsqu’ils sont bien planifiés, soutiennent la synthèse des protéines musculaires de manière comparable aux régimes omnivores chez les jeunes adultes pratiquant la musculation.


L’étude : Régimes véganes et omnivores à égalité pour la synthèse des protéines musculaires

Des chercheurs de l’Université de l’Illinois ont mené une étude randomisée contrôlée pour évaluer l’impact des régimes véganes et omnivores sur la synthèse des protéines musculaires chez des adultes jeunes et en bonne santé. 

Méthodologie

Quarante participants (28 hommes et 12 femmes), âgés de 25 ± 4 ans, ont été assignés à l’un des quatre groupes suivants :

  • Régime omnivore avec distribution protéique équilibrée (OMN-B)
  • Régime omnivore avec distribution protéique déséquilibrée (OMN-UB)
  • Régime végan avec distribution protéique équilibrée (VGN-B)
  • Régime végan avec distribution protéique déséquilibrée (VGN-UB) 

Chaque participant a suivi un régime fournissant 1,1 à 1,2 g de protéines par kg de poids corporel par jour, tout en participant à des séances d’entraînement en résistance sur une période de 9 jours. 

Résultats

Les taux de synthèse des protéines myofibrillaires n’ont montré aucune différence significative entre les groupes : 

  • OMN-UB : 3,04 ± 1,85 %·j⁻¹
  • OMN-B : 2,43 ± 1,21 %·j⁻¹
  • VGN-UB : 2,52 ± 1,77 %·j⁻¹
  • VGN-B : 2,49 ± 1,56 %·j⁻¹ 

Ces résultats indiquent que le type de régime (végan ou omnivore) et la distribution des protéines tout au long de la journée n’affectent pas significativement la synthèse des protéines musculaires chez les jeunes adultes en bonne santé.


Ce que nous pouvons faire pour notre santé selon cette étude

Cette étude montre que l’adoption d’un régime végan n’est pas un obstacle à la construction musculaire, à condition de veiller à certains aspects :

  1. Assurer un apport protéique adéquat : Veiller à consommer suffisamment de protéines (environ 1,1 à 1,2 g/kg de poids corporel) à partir de sources végétales variées.
  2. Varier les sources de protéines : Inclure des légumineuses, des céréales complètes, des noix et des graines pour obtenir un profil complet d’acides aminés.
  3. Planifier ses repas : Organiser ses repas pour répartir l’apport protéique de manière équilibrée tout au long de la journée, bien que cette étude suggère que la distribution n’a pas d’effet significatif sur la synthèse des protéines musculaires.
  4. Surveiller les nutriments essentiels : Être attentif à l’apport en vitamine B12, fer, calcium et oméga-3, qui peuvent nécessiter une supplémentation dans un régime végan.

Le véganisme, une voie viable pour la musculation

Cette étude remet en question l’idée préconçue selon laquelle les protéines animales sont supérieures pour la construction musculaire. Elle démontre que, avec une planification adéquate, un régime végan peut soutenir efficacement la synthèse des protéines musculaires. Pour moi, cela ouvre la voie à une alimentation plus éthique et durable, sans compromettre mes objectifs de santé et de performance.


Source

Askow, A. T., Barnes, T. M., Zupancic, Z., Deutz, M. T., Paulussen, K. J. M., McKenna, C. F., Salvador, A. F., Ulanov, A. V., Paluska, S. A., Willard, J. W., Petruzzello, S. J., & Burd, N. A. (2025). Impact of Vegan Diets on Resistance Exercise-Mediated Myofibrillar Protein Synthesis in Healthy Young Males and Females: A Randomized Controlled Trial. Medicine and Science in Sports and Exercise. Advance online publication. https://doi.org/10.1249/MSS.0000000000003725 

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