En bref
Une étude canadienne révèle que les PFAS, des substances chimiques omniprésentes, sont associées à des marqueurs de toxicité hépatique. Cependant, une alimentation riche en fibres, notamment en bêta-glucanes d’avoine, pourrait réduire leur concentration dans le sang.
Introduction
Chaque jour, sans le savoir, nous sommes exposés à des substances chimiques appelées PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées), présentes dans de nombreux produits de consommation courante. Ces “polluants éternels” s’accumulent dans notre organisme et sont liés à divers problèmes de santé, notamment des atteintes hépatiques. Mais une lueur d’espoir émerge : des changements simples dans notre alimentation pourraient aider à réduire leur impact.
PFAS : des polluants persistants et omniprésents
Les PFAS sont utilisés depuis des décennies pour leurs propriétés antiadhésives et résistantes à l’eau et à la graisse. On les retrouve dans des articles tels que les ustensiles de cuisine antiadhésifs, les emballages alimentaires, les textiles et même l’eau potable. Leur stabilité chimique les rend persistants dans l’environnement et dans notre corps.
L’étude en question a analysé les niveaux de 17 PFAS dans le sang de 72 hommes canadiens présentant un taux de cholestérol élevé. Les résultats ont montré que certaines de ces substances étaient présentes chez 100 % des participants, avec des concentrations significatives de PFOSA, PFOS, PFOA et PFHxS.
Impact des PFAS sur la santé hépatique
Les chercheurs ont observé une association entre certains PFAS et des marqueurs de toxicité hépatique, notamment une augmentation des niveaux de gamma-glutamyl transférase (GGT) et d’alanine aminotransférase (ALT), des enzymes hépatiques. Ces élévations peuvent indiquer une atteinte ou un stress du foie, augmentant le risque de maladies hépatiques à long terme.
Réduire les PFAS grâce à l’alimentation
L’étude a également exploré l’effet d’une supplémentation en fibres, en particulier en bêta-glucanes d’avoine, sur les niveaux de PFAS dans le sang. Après quatre semaines, une diminution significative des concentrations de certains PFAS a été observée, notamment dans le groupe ayant consommé des bêta-glucanes. Les fibres solubles pourraient piéger les PFAS dans l’intestin, réduisant ainsi leur absorption et favorisant leur élimination.
Que pouvons-nous faire pour notre santé ?
- Adopter une alimentation riche en fibres : Consommer des aliments tels que l’avoine, les légumineuses, les fruits et légumes peut aider à réduire l’absorption des PFAS.
- Limiter l’exposition aux PFAS : Éviter les produits contenant des PFAS, comme certains ustensiles de cuisine antiadhésifs, les emballages alimentaires et les textiles traités.
- S’informer et sensibiliser : Être conscient des sources de PFAS et partager ces informations avec son entourage pour réduire l’exposition collective.
Conclusion
Les PFAS représentent une menace silencieuse pour notre santé, en particulier pour notre foie. Cependant, des actions simples, comme modifier notre alimentation et limiter notre exposition, peuvent faire une différence significative. Cette étude souligne l’importance de la prévention et de la sensibilisation face à ces polluants persistants.
Source
Schlezinger, J. J., Bello, A., Mangano, K. M., Biswas, K., Patel, P. P., Pennoyer, E. H., … & Bello, D. (2025). Per- and poly-fluoroalkyl substances (PFAS) in circulation in a Canadian population: their association with serum-liver enzyme biomarkers and piloting a novel method to reduce serum-PFAS. Environmental Health, 24(10). https://ehjournal.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12940-025-01165-8