Des chiens pour détecter Parkinson : une avancée pour un diagnostic précoce

Dessin au fusain d’un chien entraîné flairant un échantillon de peau humaine, illustrant la détection olfactive précoce de la maladie de Parkinson

En bref

Deux chiens entraînés ont détecté l’odeur de la maladie de Parkinson sur des échantillons de peau avec une sensibilité de 70 % à 80 % et une spécificité de 90 % à 98 %. Cette méthode offre une voie prometteuse pour un diagnostic non invasif et précoce.  


Introduction

La maladie de Parkinson peut évoluer pendant des années avant que son diagnostic clinique ne soit posé. Identifier des marqueurs précoces pourrait permettre un traitement plus efficace à un stade initial. Cette étude innovante montre que des chiens, avec un entraînement approprié, peuvent détecter une signature olfactive unique chez les personnes atteintes, suggérant une nouvelle approche de dépistage non invasif.


Protocole de l’étude

  • Échantillons : plus de 200 prélèvements de sébum (sécrétions cutanées) prélevés chez des personnes atteintes de Parkinson non traitées et chez des témoins sains.  
  • Formation des chiens : deux chiens (Golden Retriever et Labrador) ont suivi un entraînement basé sur la récompense pendant 38 à 53 semaines.  
  • Test en double aveugle : les chiens ont été exposés à 100 échantillons (60 témoins, 40 atteints), sans connaître leur statut, et leur comportement a été évalué sur la base de leur capacité à indiquer les échantillons positifs.  

Résultats de l’étude

  • Le premier chien a détecté la maladie avec une sensibilité de 70 % et une spécificité de 90 %.
  • Le second a atteint 80 % de sensibilité et 98 % de spécificité.  
  • Les performances n’ont pas été altérées par la présence d’autres pathologies concomitantes, confirmant la fiabilité d’une signature spécifique liée à Parkinson.  

Ce que cela signifie pour la santé

  • Diagnostic précoce : détecter Parkinson avant l’apparition des symptômes permettrait d’initier un traitement plus rapidement, ralentissant la progression de la maladie.
  • Méthode non invasive et économique : un test olfactif basé sur le sébum cutané et l’acuité canine pourrait compléter les approches biomédicales existantes.
  • Recherche de biomarqueurs olfactifs : identifier les composés volatils spécifiques à Parkinson (comme déjà commencé à Manchester) peut conduire à des tests cliniques fiables adaptés à large échelle.  

Conclusion

Cette étude démontre que des chiens entraînés peuvent détecter l’odeur de Parkinson sur des prélèvements de peau avec une précision très élevée, sans tests invasifs. Ces résultats ouvrent la voie à un outil de dépistage accessible, rapide et potentiellement applicable à une population large, avec l’ambition de diagnostiquer la maladie plus tôt et d’améliorer les perspectives de traitement.


Source

Rooney, N., Trivedi, D. K., Sinclair, E., Walton‑Doyle, C., Silverdale, M., Barran, P., Kunath, T., Morant, S., Somerville, M., Smith, J., Jones‑Diette, J., Corish, J., Milne, J., & Guest, C. (2025). Trained dogs can detect the odor of Parkinson’s disease. Journal of Parkinson’s Disease. Advance online publication. https://doi.org/10.1177/1877718X251342485

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