En bref
Un essai clinique randomisé contrôlé démontre que consommer des aliments ultra-transformés entraîne une prise de poids, un déséquilibre lipidique et une baisse de certaines hormones reproductrices, même sans excès calorique.
Introduction
La qualité des aliments que nous consommons influe sur notre santé au-delà de l’apport calorique. Les produits ultra-transformés (UPF) sont omniprésents dans les régimes modernes. Cette étude mesure leurs effets sur la santé cardiométabolique et reproductive, indépendamment de la quantité de calories, afin d’éclairer les liens entre alimentation moderne, longévité et fertilité.
Protocole de l’étude
Cette étude a recruté 43 hommes en bonne santé, âgés de 20 à 35 ans, dans le cadre d’un essai croisé en 2 × 2 branches. Chaque participant a suivi deux types de régimes alimentaires pendant trois semaines chacun, séparés par une période de repos de trois mois. Les régimes étaient : un régime à base d’aliments ultra-transformés (UPF) versus un régime non transformé, avec deux niveaux caloriques : adéquat ou excédentaire (+500 kcal/jour). Les deux régimes étaient identiques en macronutriments. Ont été mesurées : prise de poids, masse grasse, ratio LDL/HDL, hormones métaboliques, hormones reproductrices (FSH, testostérone), santé du sperme (motilité), et niveaux de contaminants comme les phtalates.
Résultats de l’étude
Le régime UPF a entraîné une prise de poids et une augmentation de la masse grasse dans les deux conditions caloriques. Le ratio LDL/HDL s’est détérioré, ainsi que certains marqueurs hormonaux : baisse de la GDF-15 et de la FSH, tendance à une diminution de la testostérone. La motilité des spermatozoïdes a tendance à se dégrader. Des niveaux accrus de métabolites comme les phtalates (surtout cxMINP) ont été observés, indépendamment de l’excès calorique.
Ce que nous pouvons faire pour notre santé selon cette étude
Limiter la consommation d’aliments ultra-transformés pourrait réduire les risques de surpoids, de dérèglements hormonaux et de troubles de la fertilité masculine. Cela souligne l’importance de préférer des aliments peu transformés — riches en nutriments et pauvres en additifs — pour préserver la santé métabolique et reproductive sur le long terme.
Conclusion
Cette étude rigoureuse met en évidence les effets négatifs des aliments ultra-transformés sur le métabolisme, le profil lipidique et la fonction reproductrice masculine. Ces effets apparaissent quelle que soit l’apport calorique, soulignant l’importance de la qualité des aliments pour la santé globale et la longévité.
Source
Preston, J. M., Iversen, J., Hufnagel, A., Hjort, L., Taylor, J., Sanchez, C., George, V., Hansen, A. N., Ängquist, L., Hermann, S., Craig, J. M., Torekov, S., Lindh, C., Hougaard, K. S., Nóbrega, M. A., Simpson, S. J., & Barrès, R. (2025). Effect of ultra-processed food consumption on male reproductive and metabolic health. Cell Metabolism, S1550-4131(25)00360-2. https://doi.org/10.1016/j.cmet.2025.08.004