Courir un marathon, bon pour le corps… mais pas forcément pour le cerveau ?

Un cerveau stylisé et un coureur en mouvement, symbolisant l’effet temporaire du marathon sur la myéline cérébrale et les limites de l’effort extrême

En bref

Une étude publiée dans Nature Metabolism révèle qu’un marathon peut temporairement réduire la quantité de myéline dans certaines zones du cerveau. Ce changement est réversible, mais met en lumière les limites cérébrales face aux efforts extrêmes. Une raison de plus de respecter son corps — et son cerveau — dans la quête de santé et de longévité.


Introduction : ce que personne ne vous dit sur l’effort intense

On vante souvent les bienfaits du sport sur le cerveau — et à juste titre. Mais si je vous disais qu’un effort trop extrême, comme un marathon, pouvait affaiblir temporairement l’enveloppe protectrice de vos neurones ?

Cette découverte m’a touché personnellement. Comme beaucoup d’entre nous, j’associais « performance » à « santé ». Mais la science nous rappelle ici une vérité essentielle : l’équilibre prime sur la surenchère.


Ce que révèle vraiment l’étude

Des chercheurs ont observé, grâce à l’IRM, une réduction significative du contenu en myéline dans certaines zones du cerveau chez des marathoniens, juste après la course.

La myéline, c’est quoi ?

C’est cette gaine qui entoure nos neurones, accélère la transmission des signaux nerveux et protège notre système nerveux. Elle est majoritairement composée de lipides.

Ce que l’étude a montré :

  • Juste après un marathon, la myéline diminue temporairement dans des zones clés du cerveau (motrices, sensorielles, émotionnelles).
  • Deux mois plus tard, tout revient à la normale : la perte est réversible, mais réelle.
  • L’hypothèse des chercheurs : en situation de stress métabolique extrême, le cerveau pourrait utiliser les lipides de la myéline comme source d’énergie, un peu comme on brûle nos graisses.

Ce que cela signifie pour vous (et moi)

Cela ne veut pas dire qu’il faut arrêter de courir – bien au contraire. Mais cela nous invite à une prise de conscience :

  • Le sport extrême n’est pas forcément synonyme de longévité.
  • L’organisme, y compris le cerveau, a ses limites biologiques.
  • Le repos, la récupération, la régulation de l’effort sont des leviers aussi importants que l’activité elle-même.
  • Pour une santé durable, il faut privilégier l’écoute du corps, et non la performance à tout prix.

Conclusion : bouger, oui… mais avec sagesse

J’ai longtemps cru qu’en faire plus, c’était forcément mieux. Cette étude m’a rappelé que la vitalité durable se cultive dans la nuance.

Notre cerveau, joyau fragile et complexe, mérite d’être entraîné — mais jamais au détriment de son intégrité.

Bougez, respirez, progressez… mais surtout, respectez-vous.


Source scientifique

Ramos-Cabrer, P., Cabrera-Zubizarreta, A., Padro, D., et al. (2025). Reversible reduction in brain myelin content upon marathon running. Nature Metabolism. https://www.nature.com/articles/s42255-025-01244-7

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