Les édulcorants sans calories perturbent-ils vraiment notre cerveau ? Une étude qui dérange

Cerveau stylisé connecté à un cube sucrant, symbolisant l’impact des édulcorants sur la régulation de l’appétit et les circuits neuronaux liés à la faim

En bref

Une étude d’imagerie cérébrale montre que les édulcorants sans calories, comme la sucralose, peuvent désactiver les mécanismes naturels de régulation de l’appétit dans le cerveau, en particulier chez les personnes en surpoids ou obèses. Ces effets pourraient favoriser une surconsommation alimentaire, malgré l’absence de calories.


Ce que révèle l’étude

Le contexte

Les chercheurs ont analysé l’activité cérébrale de 76 adultes (poids normal, surpoids, obésité) après ingestion de :

  • Sucralose (édulcorant courant),
  • Glucose (sucre classique),
  • Eau (témoin).

Grâce à l’imagerie fonctionnelle (IRMf), ils ont observé l’activité dans les zones du cerveau impliquées dans la récompense et la régulation de l’appétit.

Les résultats clés

  • Chez les femmes en surpoids ou obèses, la sucralose entraînait une activation réduite du cortex préfrontal, une région clé pour le contrôle de l’appétit et la prise de décision alimentaire.
  • Cela s’accompagnait d’une augmentation de la sensation de faim et d’un plus grand appétit pour les aliments riches en calories.
  • Les hommes et les femmes de poids normal n’étaient pas autant affectés.

Ce que cela signifie

Contrairement à l’idée reçue, consommer des édulcorants n’est pas neutre.

Ils peuvent brouiller les signaux de satiété, perturber les circuits neuronaux censés dire “stop”, et favoriser indirectement la suralimentation, notamment chez les personnes déjà vulnérables au surpoids.


Pourquoi c’est important pour votre santé et votre longévité

Ce que cette étude met en évidence, c’est que toutes les calories ne se valent pas, mais que tous les non-calories non plus.

Ce n’est pas seulement ce qu’on mange, mais la façon dont notre cerveau l’interprète qui influence notre santé à long terme.

Faire le choix d’un édulcorant au lieu du sucre peut sembler judicieux à court terme. Mais si cela détraque la régulation naturelle de la faim, cela peut aggraver les compulsions, le stockage, l’inflammation… et à long terme, réduire notre espérance de vie en bonne santé.


A retenir

Cette étude ne dit pas qu’il faut tout supprimer, tout contrôler. Elle dit simplement : écoutons nos signaux internes.

Évitons les solutions artificielles qui prétendent tromper le corps sans conséquences.

Le vrai sucre en petite quantité vaut souvent mieux que l’illusion du “sans sucre”.

Si vous souhaitez préserver votre santé cérébrale, votre poids et votre longévité, la voie la plus sage est toujours celle de l’équilibre, de la simplicité, et de la conscience.


Source

Chakravartti, S. P., Jann, K., Veit, R., Liu, H., Yunker, A. G., Angelo, B., Monterosso, J. R., Xiang, A. H., Kullmann, S., & Page, K. A. (2025). Non-caloric sweetener effects on brain appetite regulation in individuals across varying body weights. Nature Metabolism, 7(3), 574–585. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/40140714/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *