En bref
Des chercheurs ont découvert que le pegivirus humain (HPgV), généralement inoffensif, modifie la réponse immunitaire et l’expression génétique dans le sang et le cerveau de patients atteints de Parkinson, suggérant un rôle possible dans l’évolution de la maladie.
Introduction
La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative qui touche principalement le contrôle des mouvements, mais dont les mécanismes restent encore mal compris. L’étude récente publiée dans JCI Insight s’intéresse à un facteur inattendu : un virus appelé pegivirus humain (HPgV). Bien que ce virus soit présent chez une partie de la population sans causer de symptômes, les chercheurs ont voulu savoir s’il pouvait interagir avec le système immunitaire et influencer le développement de maladies neurologiques comme Parkinson.
Protocole de l’étude
L’équipe a analysé des échantillons de sang et de cerveau provenant de patients atteints de la maladie de Parkinson, certains porteurs du pegivirus humain, d’autres non. Les chercheurs ont comparé les profils immunitaires (type et activité des cellules immunitaires) ainsi que les profils transcriptomiques (expression des gènes) entre ces deux groupes. L’objectif était de déterminer si la présence du virus pouvait modifier la réponse immunitaire et les processus biologiques associés à la maladie.
Résultats de l’étude
Les chercheurs ont constaté que les patients atteints de Parkinson porteurs du HPgV présentaient des différences significatives dans leur système immunitaire. Les cellules immunitaires montraient une activation différente, notamment dans les voies liées à l’inflammation. De plus, l’analyse de l’expression génétique a révélé des altérations spécifiques, à la fois dans le sang et dans le cerveau, en présence du virus. Ces résultats suggèrent que le HPgV, bien que généralement considéré comme bénin, pourrait influencer le cours de la maladie de Parkinson en modulant l’immunité et certains gènes clés.
Ce que nous pouvons faire pour notre santé selon cette étude
Cette recherche ne signifie pas que le pegivirus cause directement la maladie de Parkinson. Cependant, elle rappelle l’importance du rôle du système immunitaire et des infections dans les maladies neurodégénératives. Pour préserver sa santé cérébrale et immunitaire, il est essentiel de maintenir un mode de vie équilibré : alimentation variée riche en nutriments anti-inflammatoires, activité physique régulière, sommeil réparateur et suivi médical adapté. Les futures recherches pourraient conduire à de nouvelles approches thérapeutiques, visant à mieux comprendre et moduler ces interactions entre virus, immunité et cerveau.
Conclusion
L’étude met en lumière un acteur inattendu dans la maladie de Parkinson : le pegivirus humain. Bien que ce virus ne provoque pas de symptômes directs, son interaction avec le système immunitaire pourrait influencer la progression de la maladie. Cette découverte ouvre de nouvelles pistes pour comprendre les mécanismes de Parkinson et développer de nouvelles stratégies de prévention et de traitement.
Source
Jang, J., et al. (2025). Human pegivirus alters brain and blood immune and transcriptomic profiles of patients with Parkinson’s disease. JCI Insight, 10(4), e189988. https://insight.jci.org/articles/view/189988